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Mots-clefs : préambule, avant-propos, exposition, préalable introduction, citations, aphorismes
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L’Art du Préambule
Accords, lois et conventions, traités et jusqu’aux bulles
Toute la force du texte est dans le préambule
Négociateurs, législateurs et médiateurs
Vous n’en prévîtes point, invoquant la longueur
Vous pensâtes inutile ce couplet liminaire
Tout le corps des articles valant argumentaire
Suffisant à vos yeux pour tout cadenasser
Donner au parchemin un sceau d’éternité
Hélas, Ô rédacteurs, juristes présomptueux
A peine sorti du word et digitalisé
Ce papier numérique est déjà contesté
L’article trois ne tient que par l’article un
Qu’ensuite démentit tout l’alinéa vingt
Un préambule adroit, aurait dès le début
Avancé les raisons, décrit les attendus
De l’entente, du contrat, il aurait fourni l’âme
Donné au zélateur ce qu’excite sa flamme
Et chez le contempteur biffé l’apriorisme
En gommant pour la suite le flou voire les sophismes
Une envolée bien faite, des formules alléchantes
Feront qu’après l’entrée, le principal vous tente
Le préambule en somme c’est la forme admirable
Qui fait passer le fond et le rend acceptable.
Daniel Confland
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DÉCLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE,
À décréter par l’assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine législature.
Préambule
Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en assemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la constitution, des bonnes moeurs, et au bonheur de tous.
En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne.
Article premier.
La Femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.