Un dogme (du grec dogma : penser; croire, paraître) est une opinion, considérée comme fondamentale, indiscutable et intangible. Elle est portée par une autorité en capacité de l'imposer en tant que vérité, que ce soit au sein d'une école philosophique dont les adeptes respecterons scrupuleusement la doctrine, qu'il s'agisse d'un pouvoir politique dont les décisions s'imposent à tous, que cela procède enfin d'une doctrine religieuse, d'une foi dont les règles sont fondamentalement éminentes et transcendantes. Dans ce dernier cas, au reste, le pouvoir religieux n'est pas seul à proclamer le dogme et à vouloir en imposer le rigoureux corpus : souvent le pouvoir temporel se charge par le biais de l'autorité judiciaire qu'il contrôle de faire appliquer la doctrine à la lettre.
Le danger vient quand les dogmes s'entrechoquent, dogme contre dogme : les guerres, les dictatures, les atrocités croisées ne sont alors pas loin.
Les aspirations nées à l'époque des Lumières, l'expansion de l'Education, l'extension progressive des libertés individuelles et collectives, le développement des appareils critiques dans le champ scientifique et philosophique, ont heureusement mis à mal les dogmes en tous genres, vus comme des manifestations d'intolérance.
Qui plus est, par inférence, c'est de façon péjorative que le terme dogme s'est répandu dans quantité d'autres domaines de la vie sociale, économique et culturelle, pour caractériser toute théorie rigide, toute école de pensée formatée, toute proclamation d' "orthodoxie" qui ne serait fondée, ni sur une démonstration scientifique et rationnelle ni sur des faits incontestables.
Alors, méfions-nous des dogmes, mêmes apparentés. Faisons jouer partout et tout le temps notre esprit critique. Ironisons sur leurs fallacieuses émissions. Et dim, dam, dogmes !
Daniel Confland
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Mots-clefs : dogme, opinion, doctrine, principe, orthodoxie, religion, citation, aphorisme.
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Moins de dogmes, moins de disputes; moins de disputes, moins de malheurs.
Il y a plus de foi dans un doute honnête que dans la moitié des dogmes.
Le monopole, c'est le dogme.
La bouse de la vache est plus utile que les dogmes : on peut en faire de l'engrais.
Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire.
Un dogme est un dogme. Le dogme est intangible, le dogme n’innove pas. D’où il découle qu’il est aussi difficile de remettre en cause un dogme que d’espérer inventer la poudre grâce au droit canon (Daniel Confland)
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