Boris Vian, photo : Unifrance Films
Boris Vian, sa vie brève (1920-1959) et son oeuvre pour l'éternité
Cet ingénieur diplômé de l'Ecole Centrale de Paris, est forcément rationnel mais, en même temps, adepte de l'absurde et de la pataphysique. C'est un touche à tout de talent, et un éclectique, totalement ouvert de coeur et d'esprit.
Boris dessine et peint, en plus du reste. On connaît le Boris Vian, roi de Saint-Germain des Prés de l'immédiate après-guerre, sans qu'il y aie jamais habité. On connaît le jazzman, le trompettiste, né en même temps que naissait cette musique de liberté, pilier du Hot Club de France et du Tabou (dont il animait l'orchestre). On sait qu'il a toujours baigné dans la musique, que "la vie serait une erreur sans le jazz", et on apprend que son prénom Boris lui a été donné par ses parents en hommage à l'opéra Boris Goudonov. Parmi ses quelque 600 chansons - sans compter les livrets d'opéras et autres comédies musicales -, on retient les chansons jazzies et loufoques, telles Le Blouse du dentiste et On n'est pas là pour se faire engueuler, et on tient pour chef d'oeuvre le célèbre Déserteur. Boris chante lui-même son "tube" à l'occasion.
Mais on ne méconnaît nullement l'écrivain, que beaucoup considèrent aujourd'hui comme l'un des meilleurs du siècle. Son éclectisme littéraire est à la mesure de ses autres talents : poésie, pièces de théâtre, scénarii de cinéma, critique littéraire et romans, notamment sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, utilisé pour le fameux J'irai cracher sur vos tombes." (*)
Daniel Confland
(*) Voir les sources ci-dessous pour la biographie littéraire de Boris Vian.
Mots-clefs : Boris Vian, écrivain, jazz, jazzman, trompettiste, Saint-Germain des Prés, citations.
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...est à la mesure du personnage : inattendue, insolite et ironique.
Elle est directement liée à son best-seller, J'irai cracher sur vos tombes, lequel lui a déjà valu, outre la fortune, des ennuis de justice et fiscaux. Les soucis s'enveniment avec l'adaptation cinématographique de son oeuvre, que Vian récuse, et dont il refuse toute mention de son nom au générique. Il assiste cependant à la projection du film...et meurt d'un coup, d'une crise cardiaque ! Il n'a que 39 ans.
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Parmi les citations de Boris Vian
- A quoi bon soulever des montagnes quand il est si simple de passer par dessus ?
- La femme est ce qu'on a trouvé de mieux pour remplacer l'homme quand on a la déveine de ne pas être pédéraste.
- Le pluriel d'un maréchal, c'est des maraîchers; le pluriel d'un général, c'est des générés.
- Le malheur avec un type intelligent, c'est qu'il n'est jamais assez intelligent pour ne pas dire qu'il est le plus intelligent.
- Il faut toujours voir le bon côté des choses - D'accord, retournez-vous !
- Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai.
- Le travail, c'est ce qu'on ne peut pas s'arrêter de faire quand on a envie de s'arrêter de le faire.
- La police est sur les dents, celle des autres, évidemment.
"Si le travail c'est l'opium du peuple, alors je ne veux pas finir drogué." (Boris Vian); image doctissimo.fr
- La question ne se pose pas, il y a trop de vent.
- Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction.
- Les gens sans imagination on besoin que les autres mènent une vie régulière.
- La mort n'a rien de tragique. Dans cent ans, chacun de nous n'y pensera plus.
"Un homme digne de ce nom ne fuit jamais. Fuir, c'est bon pour un robinet." (Boris Vian); image Penseedu jour.net.
- Un site réalisé par les ayant-droits sur la vie et l'oeuvre de Boris Vian :
http://www.borisvian.org/accueil.html
- Boris Vian sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Vian
- Filmographie de Boris Vian : Unifrance Films
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Une interview de Boris Vian et la visite de son appartement montmartrois
Boris Vian jazzman au cabaret Le Tabou
Ouvert en 1947, le Tabou était un établissement de danse et de jazz situé dans la cave de l'Hôtel d'Aubusson, au 33 de la rue Dauphine à Saint-Germain des Prés. Il était le repaire favori des férus de jazz et des intellectuels existentialistes.
Le Tabou a fermé ses portes en 1962. Mais le Café Laurent perpétue les soirés et concerts de jazz sur le même emplacement, en servant par ailleurs de cadre à un hôtel de luxe.
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