La célébrité de Benjamin Franklin (1706-1790) n'est pas seulement due à l'invention du paratonnerre ni, d'ailleurs à d'autres inventions réelles ou scientifiquement prémonitoires à l'instar d'un Léonard de Vinci. Franklin est avant tout l'ardent promoteur de la cause de l'indépendance des colonies anglaises d'Amérique. Il figure à ce titre parmi les rédacteurs de la déclaration d'indépendance de 1776, qui font de lui l'un des Pères fondateurs du nouvel Etat, dont le traité de paix de 1783 avec l'Angleterre consacrera l'existence. Dans l'intervalle, et pendant la guerre d'indépendance, il multipliera ses efforts pour la cause, faits à la fois de diplomatie habile et d'entrisme intellectuel et mondain, comme ambassadeur en France.
A une question saugrenue qu'on lui posait un jour sur le quotient intellectuel supposé de Franklin Roosevelt, Bernard Law Collier, auteur américain de livres sur l'intéressé, répondit en ces termes :
"Malgré l'absence de QI (puisqu'ils n'avaient pas encore été inventés), Franklin était extrêmement brillant dans tant de domaines qu'aucun tableau, et certainement pas les tableaux post mortem, ne pourra jamais le cataloguer de manière adéquate. Il était imprimeur, auteur, humoriste, homme d'affaires, inventeur, spécialiste des sciences sociales et politiques, éditeur et rédacteur en chef, as des énigmes mathématiques, gourmet, gourmand, diplomate, soldat, officier, gentleman, érudit, enseignant, un excellent nageur, un musicien créatif, un amant discret, un bon vivant, un signataire de la Déclaration d'indépendance, un traître au roi (d'Angleterre), un espion pour George Washington, un fondateur des États-Unis d'Amérique, et ce ne sont là que les faits ordinaires."
N'en jetez plus !
DC
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- N'ayant pas réussi à faire publier les lettres adressées au New-England Courant sous son vrai nom, Franklin a fait ce que seul un esprit brillant comme le sien pouvait concevoir : il a créé un faux personnage de veuve d'âge moyen. Il a écrit plus d'une douzaine de lettres sous ce nom de plume, entreprenant de se moquer de la vie dans l'Amérique coloniale.
NDRL : Le News-England Courant était dirigé par son frère aîné qui l'avait chargé de la composition; mais Franklin savait que son jaloux de frère ne lui permettrait pas d'y publier des articles sous son nom. D'où le recours à un "pseudo", en l'occurrence Silence Dogood, ce qui peut se traduire par "chien de garde silencieux".
- Quand Franklin était très jeune, il adorait nager, et chaque jour si possible. On lui doit un livre sur les différentes nages, et sur une qu'il a inventée.
NDRL : Franklin s'est prévalu d'être l'inventeur de palmes pour nager plus vite. Il s'agissait de "palmes" en bois, percées pour laisser passer un pouce, comme une sorte de palette de peintre. http://leplaisirdenager.blogspot.com/2009/10/benjamin-franklin.html
- Lorsqu'il représentait les Etats-Unis en France, un des sujets de conversation en ville à son sujet portait sur son curieux chapeau en fourrure de raton laveur.
- Gouverneur du New Jersey pour le compte du roi d'Angleterre, et demeuré loyal à celui-ci, le fils de Benjamin Franklin a fini par s'enfuir à Londres à la fin de la guerre d'indépendance. Ce qui lui a valu d'être déshérité par son illustre père.
- Lorsque Benjamin Franklin descendit les marches de l'Independence Hall à la fin de la Convention constitutionnelle de 1787, une dame lui demanda : "Docteur, qu'avons-nous, une république ou une monarchie ? Franklin répondit : "Une république, Madame, si vous pouvez la garder."
Source des anecdotes ci-dessus : https://www.quora.com/What-are-the-best-anecdotes-about-Benjamin-Franklin
- Un soir que Franklin dînait à Paris, l'un des autres convives posa à la cantonade la question suivante : "Quelle condition de l'homme mérite le plus la pitié ?". Chaque invité fournit un exemple d'une condition aussi pitoyable. Quand vint son tour, Franklin proposa : "Un homme seul, un jour de pluie, et qui ne sait pas lire." http://pawprints.kashalinka.com/anecdotes/benjamin-franklin
- La Library Company of Philadelphia, fondée en 1731 par Benjamin Franklin et un groupe de ses amis, est devenue la première bibliothèque américaine par abonnement. La Library Company, bien qu'elle ait été fondée en tant que bibliothèque par abonnement, permettait aux membres d'emprunter des livres, et a donc peut-être été la première véritable bibliothèque publique aux Etats-Unis.
https://www.sturgislibrary.org/oldest-library/
- Eloquent, notamment avec le beau sexe, homme de communication avant l'heure, homme de plume, journaliste et publiciste, Franklin est considéré aux Etats-Unis comme un précurseur des relations publiques et des réseaux sociaux. Deux exemples illustrent cette propension à favoriser au sens large la circulation de l'information :
- En 1732, Benjamin Franklin démarre la publication de l' "Almanach du pauvre Richard", sous le pseudonyme de Richard Saunders. Il poursuivra cette publication pendant quelque 25 ans, et elle ne sera pas pour rien dans sa célébrité et sa fortune. "Les almanachs étaient très populaires dans les Treize colonies; ils servaient pour les prévisions météorologiques saisonnières, donnaient des conseils ménagers, contenaient des puzzles et d’autres amusements. L’Almanach du Bonhomme Richard était populaire pour toutes ces raisons, et également pour son usage étendu des jeux de mots dont beaucoup d'exemples survivent dans le vernaculaire américain contemporain." https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Almanach_du_Bonhomme_Richard/
- "Cinq ans après le succès de son "Poor Richard's Almanack", Franklin est nommé receveur des postes de Philadelphie, et deviendra par la suite le premier receveur des postes des États-Unis. Il a créé le premier bureau de poste assurant une distribution régulière, réorganisé le système de comptabilité et rationalisé les services de distribution en transportant le courrier de jour comme de nuit. Ces innovations ont permis au bureau de poste colonial de réaliser son premier bénéfice.
https://bullandbearmcgill.com/benjamin-franklin-a-founding-father-of-social-media/
- Vers la fin de sa vie, Franklin milite pour l'abolition de l'esclavage. Il affranchit ses propres esclave dès 1772. En 1785, il devient Président de l'Association de Pennsylvanie pour l'abolition.
- A sa mort, en 1790, l'Assemblée constituante en France décrète trois jour de deuil national.
Source des deux anecdotes précédentes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Franklin
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