...A l'occasion de l'exposition qui lui consacre le Musée d'Art moderne de Paris jusqu'au 15 janvier 2024.
Il reste peu de temps pour aller découvrir au Musée d'Art Moderne de Paris la rétrospective consacrée au grand peintre français Nicolas de Staël (1914-1955) puisqu'elle s'achèvera le 15 janvier prochain.
Voici comment le MAM de Paris présente cette rétrospective sur son site (1) :
"La rétrospective rassemble une sélection d’environ 200 tableaux, dessins, gravures et carnets venus de nombreuses collections publiques et privées, en Europe et aux États-Unis. À côté de chefs-d’œuvre emblématiques tels que le Parc des Princes, elle présente un ensemble important d’œuvres rarement, sinon jamais, exposées, dont une cinquantaine montrées pour la première fois dans un musée français.
Organisée de manière chronologique, l’exposition retrace les évolutions successives de l’artiste, depuis ses premiers pas figuratifs et ses toiles sombres et matiérées des années 1940, jusqu’à ses tableaux peints à la veille de sa mort prématurée en 1955. Si l’essentiel de son travail tient en une douzaine d’années, Staël ne cesse de se renouveler et d’explorer de nouvelles voies : son « inévitable besoin de tout casser quand la machine semble tourner trop rond » le conduit à produire une œuvre remarquablement riche et complexe, « sans esthétique a priori ». Insensible aux modes comme aux querelles de son temps, son travail bouleverse délibérément la distinction entre abstraction et figuration, et apparaît comme la poursuite, menée dans l’urgence, d’un art toujours plus dense et concis : « c’est si triste sans tableaux la vie que je fonce tant que je peux », écrivait-il."
2) Le lecteur se reporterai aussi au remarquable dossier pédagogique du MAM consacré au peintre et à son œuvre à l'occasion de cette exposition (y figurent également un grand nombre de reproductions de ses tableaux illustrant chronologiquement l'évolution de l'artiste et de l'œuvre) :
https://www.mam.paris.fr/sites/default/files/documents/dpeda-stael-def.pdf
3) A voir aussi :
°°°
"Avant de devenir français, Nicolas de Staël est né en Russie à Saint-Petersbourg, baron Nikolaï Vladimirovitch Staël von Holstein.
La carrière de Nicolas de Staël s'étend sur quinze ans, de 1940 à sa mort. Artiste prolifique, il peint durant ces années plus d'un millier de toiles aux influences diverses, Cézanne, Matisse, Van Gogh, Braque, Soutine, les Fauves, mais aussi les maîtres néerlandais Rembrandt, Vermeer et Seghers."
Le peintre se suicide à Antibes à l'âge de 41 ans.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Staël
°°°
15 citations de Nicola de Staël sur son œuvre
- Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, pour me libérer de mes impressions, de toutes les sensations, de toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai trouvé d'autre issue que la peinture.
- Si malgré ce temps qui est là, je vous disais dans mon esprit, un an , deux ans, dix ans ne sont rien, qu'être artiste ce n'est pas compter, mais vivre comme l'arbre sans presser sa sève, attendre l'été, et l'été vient, mais qu'il faut avoir de la patience, de la patience...
- Il faut beaucoup travailler, une tonne de passion et cent grammes de patience.
- Lorsque ma peinture devient bonne, je sens toujours atrocement une grande part de hasard, comme une chance et un vertige.
- Ce que j’essaie, c’est un renouvellement continu, vraiment continu, et ce n’est pas facile. Ma peinture, je sais ce qu’elle est sous ses apparences, sa violence, ses perpétuels jeux de force, c’est une chose fragile, dans le sens du bon, du sublime.
- Les choses communiquent constamment avec l’artiste pendant qu’il peint, c’est tout ce que j’en sais.
- La peinture, la vraie, tend toujours à tous les aspects, c'est-à-dire à l'impossible addition de l'instant présent, du passé et de l'avenir.
- Ce qui donne la dimension, c’est le poids des formes, leur situation, leur contraste.
- Faire de mieux en mieux et toujours plus simple.
- Toujours, il y a toujours un sujet, toujours. On ne sait jamais ce qu’on voit ou croit voir, on peint à mille vibrations le coup reçu, à recevoir, semblable, différent.
- Je peins le plus souvent sans concept, sans écriture conceptuelle. Je ne peux avancer que d'accident en accident.
- Les raisons pour lesquelles on aime ou l'on n'aime pas ma peinture m'importent peu parce que je fais quelque chose qui ne s'épluche pas, qui ne se démonte pas, qui vaut par ses accidents, que l'on accepte ou pas.
- Le peintre aura toujours besoin d’avoir devant les yeux, de près ou de loin, la mouvante source d’inspiration qu’est l’univers sensible.
- L'espace pictural est un mur mais tous les oiseaux du monde y volent librement à toutes profondeurs.
- Je n'oppose pas la peinture abstraite à la peinture figurative. Une peinture doit être à la fois abstraite et figurative. Abstraite en tant que mur, figurative en tant que représentation d'un espace.
°°°
°°°