° Saint Bernard, en 1146, haranguant la foule devant le parvis de Vézelay avant la seconde croisade : « Que celui qui n’a jamais prêché me jette la première prière ! »
EN BREF, LA VERITABLE ET PLUS SERIEUSE HISTOIRE DE BERNARD DE CLAIRVAUX
Il naît en 1090 à Fontaine-les Dijon, à quelques encablures de la capitale de la Bourgogne, d'un père Chevalier et d'une mère de plus haut lignage puisque issue de la famille des seigneurs de Montbard. Destiné à être clerc, il étudie au Collège de Châtillon-sur-Seine.
Il n'a pas vingt ans lorsqu'il persuade une partie de sa famille et de ses proches de le rejoindre quand il entre en 1113 au monastère de Cîteaux, fondé par Robert de Molesme, plus ardent dans l'exercice strict de la règle bénédictine. Trois ans plus tard, il est envoyé fonder en Champagne l'Abbaye de Clairvaux. C'est dans cette maison, d'abord simple édifice en bois avant que des constructions en pierre soient érigées, que le moine Bernard s'épanouit, devient abbé (il restera Abbé de Clairvaux jusqu'à sa mort, refusant toute autre dignité dans l'Eglise), et obtient notoriété et prestige par ses moeurs et son sens politique.
Au plan spirituel, Bernard veut prôner dans l'observance de la règle cistercienne la pauvreté, la charité, la contemplation, le silence. Il porte une dévotion particulière au culte marial.
Mêlé de près aux affaires tant publiques que religieuses, Il agit en conciliateur entre seigneurs, comme entre les princes et l'Eglise, conseille le roi de France et le Pape. Il soutient l'Ordre du Temple, s'élève contre les menaces schismatiques comme le catharisme et combat les théories rationalistes d'Abélard à Paris. "Aucune des affaires de Dieu ne m'est étrangère " affirme-t-il. Parcourant l'Europe là où les conflits demandent sa médiation, il se rend par exemple en Rhénanie pour mettre un terme au massacre de la communauté juive.
Quant à l'appel à la croisade lancé par Saint-Bernard le jour de Pâques devant toute la noblesse et le roi Louis VII, il survient après la chute de la forteresse d'Edesse face aux turcs. Mais l'expédition qui suivra sera un fiasco.
Saint-Bernard (l'Abbé est canonisé en 1174) meurt à Clairvaux en 1153. A cette date, l'ordre cistercien qu'il a fortement contribué à développer et organiser, et dont Clairvaux est alors la représentante la plus éminente, compte près de 350 établissements.
Quelques saintes pensées...
Vain est l'éclat (du paraître) que l'ardeur n'accompagne pas.
On se rend indigne de toute faveur quand on rabaisse le don d'un bienfaiteur.
L'insensé change comme la lune tandis que le sage demeure stable comme le soleil.
Qui ne connaît pas son malheur ne peut connaître sa consolation.
Inconnu, Saint-Bernard recevant selon la légende quelques gouttes du lait de la Vierge (wikipédia, licence CC BY-SA 3.0).I
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