Chronique des meilleures citations de nos rois et autres empereurs...(Deuxième partie de Henri III à Louis XIV, plus un poème de Prévert

Mots-clefs : histoire de France, Histoire, rois, royauté, empereurs, trône, règne; citations, aphorismes.

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Les belles familles  

Louis I
Louis II
Louis III
Louis IV
Louis V
Louis VI
Louis VII
Louis VIII
Louis IX
Louis X (dit le Hutin)
Louis XI
Louis XII
Louis XIII
Louis XIV
Louis XV
Louis XVI
Louis XVII
Louis XVIII

et puis plus personne 
plus rien…
Qu’est-ce que ces gens-là
qui ne sont pas foutus
de compter jusqu’à vingt ?

Poème de Jacques Prévert, extrait de "Paroles";  Les belles familles, Gallimard, 1949.

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Henri III (1551-1589)

" Qu'il est grand, plus grand encore mort que vivant ! "

Contexte historique :

Au matin du 23 décembre 1588,  le roi contemple le cadavre de son ennemi, le duc Henri de Guise, chef de la Sainte Ligue catholique, et ne peut retenir cette exclamation. Il est vrai que le puissant Guise mesure environ deux mètres ! La veille, le duc a été mandé par le souverain dans son château de Blois (Paris était aux mains des ligueurs ), prétextant une réunion du Conseil. Il s'agit en fait d'un traquenard : à ses mignons, Henri III a prévenu : " (demain), il faut qu'il meure où que je meure. " . Cela fait longtemps en effet que la Ligue et son chef empêchent le roi de gouverner, raison pour laquelle il se résout à éliminer son rival. Le duc, pourtant alerté par ses proches, ne croit pas que le roi ira jusqu'à le faire assassiner: : " il n'osera pas ". Ce en quoi il se trompe, car c'est une quinzaine des gardes du roi qui l'assaillent dans l'escalier menant à la salle du Conseil. Le lendemain, Louis, frère du duc de Guise et évêque de Lorraine est assassiné à son tour à Blois. Les deux corps sont brûlés et jetés dans la Loire. Les querelles intestines du royaume n'en continuent pas moins, et ce malgré l'arrestation de bon nombre d'autres ligueurs. A Paris, on proclame la déchéance du roi et les espagnols, en renfort des rebelles catholiques, sont dans la ville et à Rouen.

A la suite de l'assassinat, Catherine de Médicis, a beau conseiller à son fils :" C'est bien taillé, mon fils, maintenant il faut coudre.", coudre ou recoudre, rien n'y fait, et il reviendra à Henri IV de mettre de l'ordre dans cette pétaudière.

Henri IV (1553-1610)

"Bons chiens reviennent toujours à leur maître."

Contexte historique :  le 19 mars 1590

" Quand la ville de Mantes se rallie au roi de France contraint de conquérir son propre pays pour régner, il se réjouit en ces termes imagés : « Messieurs de Mantes, je n’avais aucune inquiétude de vous, car bons chiens… ".

Dans les Parlements de province et même à Paris, des magistrats de plus en plus nombreux se déclarent pour le roi. Mantes (devenue Mantes-la-Jolie pour éviter la confusion avec Nantes) est un site stratégique : sur la Seine, à moins de 50 km de la capitale. Le roi y installe son quartier général. En mai, il recommence à faire le siège de Paris, aux mains de la Ligue catholique soutenue par Philippe II d’Espagne."

(Extrait du site L'Histoire en citations )

Louis XIII (1601-1643)

" C'est assez que c'est moi qui le veux." (9 juin 1626)

Contexte historique : cette phrase peu orthodoxe dans la syntaxe est écrite par Louis XIII à son conseiller le Cardinal de Richelieu qui lui propose de démissionner, démission qu'il refuse. Le roi est alors aux prises  avec les menées d'une partie de la noblesse emmenée par la Duchesse de Chevreuse et le Comte de Chalais, Maître de la Garde robe de sa majesté. Les comploteurs ont le projet de faire assassiner le Cardinal pour avoir les mains libres dans leur ambition de remplacer le roi par son frère Gaston d'Orléans, dit Monsieur. Le projet d'assassinat échoue et, dès lors, ce que "veut (aussi) le roi", c'est faire arrêter les meneurs, ce qu'il fait sans pouvoir incriminer plus avant son frère. L'un des principaux conjurés, Chalais, est exécuté à Nantes en août 1626.

Source : http://vdaucourt.free.fr/Mothisto/Louis133/Louis133.htm

Louis XIV (1638-1715)

"La plus éclatante victoire coûte toujours trop cher, quand il faut la payer du sang de ses sujets."

Contexte historique :  Mourant, Louis XIV aurait (le texte est peut-être apocryphe) écrit au futur Louis XV une longue lettre dans laquelle il lui prodigue une grande quantité de conseils, dont lui-même s'est à peu près abstenu en tout de suivre les principes durant son règne, On est en...1727 : Louis XV trouve un jour cette missive sur la cheminée de sa chambre. Elle aurait été remise par le Roi Soleil au duc du Maine pour qu'il la fasse suivre à son successeur lors de son accession au trône. Déjà, la poste prenait ses aises avec les délais ! 

Le phrase concernée dans la lettre, par laquelle elle s'achève, est la suivante :

" Faites jouir (vos sujets) d'une longue paix, qui seule peut rétablir les affaires de votre royaume; préférez-la toujours aux événements douteux, et souvenez-vous, mon fils, que la plus éclatante victoire coûte toujours trop cher quand il faut la payer du sang de ses sujets; ne le versez jamais s'il est possible que pour la gloire de Dieu ; cette conduite vous attirera la bénédiction du ciel pendant le cours de votre règne, recevez la mienne, mon fils, avec mes derniers embrassements , signé Louis. ".

- Citations historiques expliquées : Grands hommes, femmes d'envergure et événements marquants, des origines à nos jours, Eyrolles éditions, 2008. (*)

https://books.google.fr/books?isbn=2212330294

- Tous les rois de France :

http://touslesroisdefrance.fr/louisvi/

- Une touche d'HIstoire :

https://www.facebook.com/touchehistoire/posts/486665234764514

- http://www.histoire-france.net/annexes/citations

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