Cette pensée poétique d'un lecteur et ami, Gérard Falco, a été publiée une première fois sur la page Facebook de l'auteur, le 6 septembre 2023.
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Trois petits tours
A la une, à la deux, à la trois et me voilà….
Une lueur brulante filtre entre mes paupières,
Du bruit autour de moi et je découvre le monde
Le top départ est donné pour un petit tour ?
A la une, à la deux, à la trois et c’est parti…
Les découvertes se multiplient,
Peut-être que ce sont les odeurs qui me pénètrent,
Puis naturellement les sons, mais ce ne sont que des sensations.
A la une, à la deux à la trois et mes yeux se décillent...
Le visage de ma mère, puis celui de mon père.
Les harmonies de leurs voix et le parfum, la fragrance de chacun.
La chaleur de leur corps qui me rassure.
A la une, à la deux, à la trois et me voilà petit(e) d’homme,
Je découvre le jeu et la confrontation, l’affinité et le rejet
Je dois assurer mes premiers combats, celui du plus fort…
Il me reste encore le recours à ma tribu, mon foyer, mon antre.
A la une, à la deux, à la trois et je suis ce qu’on appelle un(e) adulte.
Je découvre la vie, je voudrais la croquer à pleine dent, n’en faire qu’un bouchée,
Le monde est vaste, chaque jour je mets à l’épreuve ce que je croyais savoir.
Les bonheurs et les malheurs sont là au tournants et me guettent, j’apprends.
A la une, à la deux, à la trois me voilà vieillard,
Je me crois sage ou je tâche de l’être, mais mon être se défend et se veut jeune.
Mon corps refuse le constat d’usure pourtant évident, et je vis.
Mes interrogations se multiplient, mes doutes se développent.
A la une, à la deux, à la trois et je suis au bout du chemin.
Le temps du repos approche, le bilan se construit
Il ne peut plus y avoir ni retour, ni regret et le regard doucement s’éteint.
Les voix et les sons s’étouffent, le silence se fait, il fait froid, très froid.
A la une, à la deux, à la trois je suis parti pour toujours.
Je vous laisse pendant quelques instants un son, une odeur, une image.
Le temps fait son affaire et je disparais dans la nuée de ceux qui m’ont précédé
De là où je suis, je vous attends …. Peut-être.
Gérard Falco, 01/09/2023
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Un écho lamartinien...
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A voir aussi sur le blog :
La marque du temps, un texte sur le temps qui s'enfuit : https://www.citons-precis.com/2021/08/ma-citation-du-jour-le-temps-qui-s-enfuit-2.html
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