Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Citons-precis.com

Citons-precis.com

Citations, aphorismes, maximes, sentences, pensées poétiques...

2 nouveaux poèmes sur l'automne, par l'anglais John Keats et l'allemand Friedrich Nietszche

Publié par Daniel Confland sur 7 Octobre 2024, 10:15am

 

 

Portrait de John Keats par William Hilton (National Portrait Gallery, Londres), Wikipédia CC.

 

 

John Keats (1795-1821)

John Keats est un poète anglais considéré comme un romantique, après Byron et Percy Byssche Shelley.

Ode à l'automne
 
To Autumn

 Season of mists and mellow fruitfulness,
Close bosom-friend of the maturing sun
Conspiring with him how to load and bless
With fruit the vines that round the thatch-eves run;
To bend with apples the moss'd cottage-trees,
And fill all fruit with ripeness to the core;
To swell the gourd, and plump the hazel shells
With a sweet kernel; to set budding more,
And still more, later flowers for the bees,
Until they think warm days will never cease,
For Summer has o'er-brimm'd their clammy cells.

Who hath not seen thee oft amid thy store?
Sometimes whoever seeks abroad may find
Thee sitting careless on a granary floor,
Thy hair soft-lifted by the winnowing wind;
Or on a half-reap'd furrow sound asleep,
Drows'd with the fume of poppies, while thy hook
Spares the next swath and all its twined flowers:
And sometimes like a gleaner thou dost keep
Steady thy laden head across a brook;
Or by a cider-press, with patient look,
Thou watchest the last oozings hours by hours.

Where are the songs of Spring? Ay, where are they?
Think not of them, thou hast thy music too,–
While barred clouds bloom the soft-dying day,
And touch the stubble-plains with rosy hue;
Then in a wailful choir the small gnats mourn
Among the river sallows, borne aloft
Or sinking as the light wind lives or dies;
And full-grown lambs loud bleat from hilly bourn;
Hedge-crickets sing; and now with treble soft
The red-breast whistles from a garden-croft;
And gathering swallows twitter in the skies..

A l'automne (Ode à l'automne)

Saison des brumes et de la moelleuse abondance,
La plus tendre compagne du soleil qui fait mûrir,
Toi qui complotes avec lui pour dispenser tes bienfaits
Aux treilles qui courent au bord des toits de chaume,
Pour faire ployer sous les pommes les arbres moussus des enclos,
Et combler tous les fruits de maturité jusqu'au cœur,
Pour gonfler la courge et arrondir la coque des noisettes
D'une savoureuse amande ; pour prodiguer
Et prodiguer encore les promesses de fleurs tardives aux abeilles,
Au point qu'elles croient les tièdes journées éternelles,
Car l'Été a gorgé leurs alvéoles sirupeux.

Qui ne t'a vue maintes fois parmi tes trésors ?
Parfois celui qui va te chercher te découvre
Nonchalamment assise sur l'aire d'une grange,
Les cheveux soulevés en caresse par le souffle du vannage,
Ou profondément endormie sur un sillon à demi moissonné,
Assoupie aux vapeurs des pavots, tandis que ta faucille
Épargne l'andin suivant et toutes les fleurs entrelacées ;
Quelquefois, telle une glaneuse, tu portes droite
Ta tête chargée de gerbes en passant un ruisseau,
Ou encore, près d'un pressoir à cidre, tes yeux patients
Regardent suinter les dernières gouttes pendant des heures et des heures.

Où sont les chants du printemps ? Oui, où sont-ils ?
N'y pense plus, tu as aussi tes harmonies :
Pendant que de longues nuées fleurissent le jour qui mollement se meurt,
Et nuancent d'une teinte vermeille les chaumes de la plaine,
Alors, en un chœur plaintif, les frêles éphémères se lamentent
Parmi les saules de la rivière, soulevés
Ou retombant, selon que le vent léger s'anime ou meurt ;
Et les agneaux déjà grands bêlent à pleine voix là-bas sur les collines ;
Les grillons des haies chantent ; et voici qu'en notes hautes et douces
Le rouge-gorge siffle dans un jardin
Et que les hirondelles qui s'assemblent trissent dans les cieux.

Traduction française : Anne Mounic, in. Revue "Temporel" n° 18, 2014 (cité par le site "Bar à poèmes", source ci-dessous)

 

Source du poème : https://www.barapoemes.net/archives/2022/07/16/39560046.html

Source possible pour en savoir plus sur Keats : https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Keats

Friedrich Nietszche (1844-199)

Dans l'automne allemand

Surtout connu et reconnu comme philosophe allemand, Nietszche fut aussi critique, compositeur, écrivain et poète.

 

Traduction française : Guillaume Métayer, "Poèmes complets" de Nietzzche, Les Belles Lettres, 1919, voir la source ci-après (site "Le Bar à poèmes")

- Source du poème : https://www.barapoemes.net/archives/2024/02/03/40194871.html

https://www.barapoemes.net/archives/2024/02/03/40194871.html

- Source possible sur Fredrich Nietszche : https://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche

 

Portrait de Friedrich Nietzche (1889), par Hans Older, Wikipédia CC.

 

°°°

A consulter absolument sur le site :

Les poèmes sur l'automne ! 15 œuvres poétiques parmi les plus belles et les plus originales    (Lamartine, Baudelaire, Leconte de Lisle, Mallarmé, François Coppée, Banvillle...)

Un poème sur l'automne d'Emily Brontë : à déguster

Et aussi :

25 citations sur l'automne, l'arrière-saison où la nature est en feu...                                          (Maupassant, Dumas, Camus, Sand Proust...)  

°°°

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article