Trois auteurs (en particulier) ont bien fait le tour du sujet : le chat
- Dieu a inventé le chat pour que l'homme ait un tigre à caresser chez lui.
(Victor Hugo)
- Le chat semble mettre un point d'honneur à ne servir à rien, ce qui ne l'empêche pas de revendiquer au foyer une place meilleure que celle du chien.
(Michel Tournier)
- J’aime dans le chat ce caractère indépendant et presque ingrat qui le fait ne s’attacher à personne, et cette indifférence avec laquelle il passe des salons à ses gouttières natales.
(Chateaubriand)
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Mots-clefs : chat, chatte, félin, animal, poésie.
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Photo de couverture : chaton noir par Suetot, sur Pixabay.
Et des poètes ont mis "le sujet" en vers
Dans les célèbres "Fleurs du Mal", Charles Baudelaire (1821-1867) a dédié plusieurs poèmes aux chats, dont celui-ci (section II) :
Le Chat
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
peut-être est-il fée, est-il dieu?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales
Qui me contemplent fixement.
Photo : Baudelaire par Etienne Carjat, Collection British Library, WIkipédiaCC.
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Je te demande, dans ces vers,
Quel secret dort dans tes yeux verts,
Quel sarcasme sous ta moustache.
Que nos fronts pâles, que nos lèvres
Déteintes en de folles fièvres,
Que nos yeux creux ne valent pas
Rose comme un bouton de sein,
Tes oreilles dont le dessin
Couronne fièrement ta mine.
Aurais-tu la clé des problèmes
Qui nous font, frissonnants et blêmes,
Passer le printemps et l’été ?
Chats et gens, ton flair, plus subtil
Que notre savoir, te dit-il
Où va la beauté qui s’efface,
Les défuntes splendeurs charnelles ?
Chatte, détourne tes prunelles ;
J’y trouve trop de noir au fond.
...Et un poème de José Luis Borges (1899-1986), extrait de "L'or des Tigres" :
A un chat
Non moins furtif que l'aube aventurière,
Non moins silencieux que le miroir,
Tu passes et je pense apercevoir
Sous la lune équivoque une panthère.
Par quelque obscur et souverain décret
Nous te cherchons. Nous voulons, fauve étrange
Plus lointain qu'un couchant ou que le Gange,
Forcer ta solitude et ton secret.
Ton dos veut bien prolonger ma caresse;
Il est écrit dans ton éternité
Que s'accordent à ta frileuse paresse
Ma main et son amour inquiété,
Ton temps échappe à la mesure humaine.
Clos comme un rêve est ton domaine.
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Parmi les sources s'intéressant aux poésies sur la gente féline :
http://planete.chats.pagesperso-orange.fr/poesie.htm
http://www.philosophie-poeme.com/les-chats-en-poesie-c27515160
http://passionchats.free.fr/borges.htm
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